Haïkus (de sac) :
Un grand pas vers l'anfractueuse nécessité du monde.
L'odeur du matin
la coquille de septembre
et là, les reflets d'ambre
du verre dans ta main
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De part et d'autre
lumière et chaleur
je m'accroche à toi
tu connais le vent qui
La rangée se prolonge
bien après la colline,
je ne suis que l'ombre
l'outil qui me maintient
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Il faut y croire encore
ne pas lâcher le manche
d'une main le temps se creuse
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Deux pas incertains
au petit matin
il faut se lancer
le temps fera le reste.
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Le vent se lève
les nuages passent
et déjà l'automne
le vin est tiré
enfin
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Guettons les étoiles
aux ghettos incandescents
qui flirtent sous l'écume
que nos lèvres déposent
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la forêt à l'envers
s'enracine dans les nuages
ses ramages effleurent
nos visages perplexes
nos crachats lointains sont des fleurs fanées
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Le monde bouge
je rève de prairies sans barbelés
caracole
cabriole dans les coquelicots
rougis d'émotion
pour l'occasion
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la distance autrefois
était elle
si dure
ou l'est-elle devenue
sous mes pas seulement ? *
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on dit qu'il n'y a
aucun apaisement possible
dès que la corde
s'est tendue
mais pourquoi le monde ? *
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Je suis la trace.
je suis la draille, poursuis la bète
je suis la trace poursuis l'odeur,
je comble l'absence, taris la rescousse
épuise le dénivelé qui résiste
ne pense à rien
à l'ombre des chènes pubescents,
plus haut,
je poursuis la bète qui est en moi.
* ces deux poêmes sont de Jacques Roubaud, dans le recueil "200 flêches"