Val de Combrès
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Val de Combrès

 

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Rassurez vous, cet onglet "grande gueule" n'est pas une annexe de RMC...

"La différence entre la réalité et la fiction, c'est que la fiction se doit d'ètre crédible" Marc Twain

Ou comment ce petit billet inaugurant cette nouvelle rubrique va me permettre de faire le point sur le bio. Quelle ne fut pas ma surprise l'autre matin lorsque je découvre que le bord de ma vigne a été copieusement désherbé par mon taré de voisin. Mes "mauvaises herbes" comme il doit penser devaient l'emmerder car non content de mettre la dose che lui, il faut encore qu'il vienne foutre ses merdes sur mes pieds de vignes (enfin quelques uns seulement fort heureusement ). De deux choses l'une. Ou bien son fournisseur "technico-commercial" (déjà ce mélange laisse sceptique n'importe quel individu doté d'un peu de bon sens...) lui a fait une promo genre "plus t'en mets moins tu paies...", ou alors il a pas la manette pour couper la pulvérisation, et c'est les voisins qui trinquent. Bref le type a pas estimé nécessaire de couper son désherbage pour tourner en bout de rang, résultat, mes trente derniers pieds de vigne, qui sont situés au bout de la sienne, et séparés par une "tournière" d'au moins cinq mètres, qui devrait normalement largement suffire à éviter ce genre de problèmes ont eu droit à une petite douche chimique qu'elles n'avaient jamais connu, car menées en bio depuis la plantation... ça a dû leur faire bizzare ! Enfin ça a surtout fait bizzare aux herbes sauvages naturellement présentes, qui ont cramé de chez cramé, alors qu'elles sont déjà reparties chez lui... (enfin, dans mes vignes on doit compter une centaine de variétés d'herbes et de fleurs différentes toutes plus jolies les une que les autres alors que chez lui restent au mieux érigéron, amarante, et peut-etre une ou deux autres coriaces que jamais vous ne pourrez bouffer, et dont vous ne ferez jamais le moindre petit bouquet...) Si ça c'est pas aussi une preuve de l'accoutumance des quelques herbes qui résistent aux produits désherbants et la preuve s'il en faut une que ça ne sera jamais la solution, car il faudra toujours augmenter les doses pour en venir à bout. Enfin bref, l'énervement me fait perdre le fil ! Pour faire simple, il y a peut-etre des cultures ou le bio (qui veut essentiellement dire que l'on n'a pas le droit à utiliser des produits chimiques synthétiques en traitement) n'est pas toujours évident à mettre en place, voir que les quelques produits de traitements homologués sont plus préjudiciables à la faune et la flore auxilliaire présentes (c'est rare mais ça arrive) qu'un produit non homologué bien utilisé, mais en vigne, dans le sud, on s'en sort bien, c'est pas compliqué de lutter en bio contre les quelques soucis qu'on a (essentiellement deux champignons). Le désherbage mécanique prend du temps, c'est sur, consomme un peu de gasoil aussi, c'est vrai, mais on n'est pas obligé d'avoir des vignes qui ressemblent à un golf ! Je ne peux pas imaginer mon travail autrement qu'au milieu de cette flore omniprésente. Je ne peux pas concevoir le plaisir qu'on peut prendre à bosser au milieu d'un désert, et à faire pousser des vignes au milieu d'un désert comme c'est le cas pour certains. J'ai un pincement au coeur quand, comme récemment il faut broyer les sarments, et mettre un coup de rotobèche pour calmer l'herbe qui repart. Toutes ces fleurs, toute cette vie, dont assurément la vigne profite bien plus qu'elle n'en souffre... Il faut bien intervenir un peu, mais au fond de soi on n'envie qu'une chose, c'est de les revoir ces fleurs ! (ce n'est qu'un "aurevoir"!!). Les mecs c'est pas des poètes quand même ! Alors, certains "conventionnels" sont moins extrèmes dans leur consommation de produits chimiques. Certains même se remettent à travailler le sol. Mais tu te demandes alors pourquoi ils ne franchissent pas le cap du bio. Tout ça pour dire que quand on me dit que "le bio c'est un truc de bobo" ou ce genre de conneries auxquelles on voudrait cantonner le débat, qu'on entend autant dans les commerces que dans les médias, tu te dis que les gens sont vraiment déconnectés de la réalité de la production agricole. Je les emmenerai bien volontiers dans ma vigne "contaminée" pour qu'ils se rendent compte par eux même de la différence, et qu'ils se rendent un peu mieux compte de ce qu'ils bouffent et de ce qu'ils boivent ! Elle est là la vraie question du bio, que ce soit meilleur ou pas pour ma santé, limite je m'en fous, mais respectons le sol, la vie des autres ètres vivants. Les gens y réfléchiraient à deux fois s'ils voyaient cette réalité j'en suis sûr. Parce que là, ya pas photo, la réalité dépasse la fiction !

"Si tu vois la barbe de ton voisin en feu, trempe la tienne dans l'eau" Pépé Mujica (président uruguayen)

Ou comment la désinformation gagne chaque jour du terrain, à commencer par vos bouteilles de vin. Vous avez tous déjà remarqué cette anodine mention "contient des sulfites" souvent mentionné en caractères à la limite de la lisibilité sur la contre étiquette. Certains y prètent plus attention que d'autres, mais qu'est-ce qui se cache derrière cette mention ? Les "sulfites" en question sont l'anhydride sulfureux utilisé pour la "protection" et la conservation du vin. C'est celui que l'on connait dans d'autres produits sous le petit nom de E220. L'OMS a décrété un seuil maximal qu'il ne faudrait pas dépasser quotidiennement. Dans le vin son utilisation est bien évidemment réglementée, mais il n'est pas nécessaire de préciser sur l'étiquette le taux présent dans le vin. Il faut indiquer "contient des sulfites" dès que le taux atteint 10 mg / litre, soit presque ce que le raisin produit naturellement (eh oui, la nature étant bien faite, le raisin produit naturellement ce qui peut le protéger). Le taux maximal autorisé est de 250 mg / litre en rouge (150 mg / litre pour les "vins bio" ), 300 mg / litre pour les blancs et les rosés ( 200 mg / litre pour les vins bio). Donc, entre un vin qui contient 10 mg / litre de SO2 (sa formule chimique) et un vin qui en contient 250 mg / litre, la mention sur la bouteille restera strictement la même ! Je suis pas pour la superposition de mentions obligatoires sur les bouteilles de vin, mais je pense que noter le taux précis de SO2 aurait son utilité, et donnerait une idée un peu plus concrète de la manière dont le vin a été vinifié. Car mon but n'est pas de dire que les vins sans sulfite sont forcément meilleurs. Ils sont forcément plus honnètes, mais c'est une autre histoire, et ce n'est pas nécessairement ce que tout le monde recherche. Mais c'est évident qu'un vigneron qui se décarcasse à faire un bon produit avec des raisins de qualité aura moins besoin d'avoir recours à ce SO2 durant les différents étapes de la vinification. Mais bien sûr vous vous en doutez ils ne sont pas majoriatires... Et c'est peut-être la vraie raison de cette fausse information que l'on nous donne...